Le Proceedings of the National Academy of Sciences publie une
étude qui met en évidence la contamination à l'arsenic du Fleuve rouge
sur les rives duquel vivent plusieurs millions de Vietnamiens. L'eau
contient en effet un taux cinq fois supérieur à 10 microgrammes par
litre, le seuil maximal fixé par l'OMS. Découverte en 1998, la pollution
à l'arsenic a entraîné la mise en place d'une étude de plus grande
envergure qui a débuté en 2005. Elle a permis de mesurer les quantités
de différents composés chimiques contenus dans l'eau de consommation :
l'arsenic, le manganèse, le fer, le phosphate et le sélénium. L'étude
révèle que 27 % des puits qui servent à alimenter en eau de boisson les
Vietnamiens vivant aux abords du Fleuve rouge contiennent des taux
d'arsenic et de manganèse dangereux et se révélant extrêmement nocifs
notamment pour le développement neurologique des enfants. L'arsenic est
présent naturellement dans les eaux souterraines du sud-est asiatique.
L'empoisonnement vient du fait que l'eau destinée à la consommation
provient de puits peu profonds pompant une eau riche en arsenic. Au
Vietnam, comme au Bangladesh, l'arsenic a fini par filtrer et atteindre
même les poches d'eau jusque-là préservées. Les scientifiques cherchent
donc à mettre en place des centrales de retraitement de l'eau, dernière
solution à ce problème de santé publique.
Proceedings of the National Academy of Sciences – PNAS 18-01-2011